Même s'il n'a plus sa silhouette d'antan, le charismatique Boy George a su une nouvelle fois séduire son public, hier, sur la scène Grand Blanc.
« Do you really want to heart me ? » Mais, bien sûr, qu'on t'aime toujours très cher Boy George. À Bobital, en tout cas, le bon vieux slow qui en avait fait craquer plus d'un dans les années... combien déjà ?..., a encore fait recette. Fatal, mais, là, pas besoin de bazooka. Juste la voix, cette belle et suave voix que notre George a conservée malgré les revers, les aléas, les abus en tous genres et les morsures de la vie. Mais le frêle gaillard a bien résisté, malgré tout. N'empêche, si, un jour on m'avait dit que j'entendrais Boy George interpréter un superbe « Suffragette city » de David Bowie, j'aurais rendu aussi sec ma carte de syndiqué rocker. Seule différence, cet autre androgyne fameux a gardé la ligne et est resté aussi sec qu'un coucou. Le beau Boy, lui, a malheureusement accumulé les kilos au rythme des soucis. Ce qui nuit au charme trouble de ses vertes années.
Un public sous le charme
Reste l'éclat de ses beaux yeux plein de malice et un talent certain pour une musique soul sacrément bien troussée, superbement mise en valeur aussi, par une blonde choriste. Sans oublier quelques incursions bien senties vers le rock et la musique populaire. Notamment un étonnant « Down by the riverside » qui a fait chalouper le public. Décidément, il nous étonnera toujours, l'ami Boy !
Plus de 30.000 spectateurs chauffés à blanc
Alors que Jean Shulteis (« Confidence pour confidence ») faisait en coulisses retomber la pression autour d'un rosé bien frais, que
Boy George, méconnaissable sans son maquillage, prenait, décontracté, un bain de soleil, le turbulent Michaël Youn vannait sec avant d'en découdre à son tour. Comme un gosse jouant avec une boîte d'allumettes, le show man en tenue d'Esquimaux n'a pas été long à briser la glace devant plus de 30.000 spectateurs chauffés à blanc. À force de provocations de cours de récré et de boutades de carabins mêlant, tout à trac Tri Yann, En Avant de Guingamp et autres imageries breizh-ploucs, l'Alphonse Brown du rap hexagonal s'est pris en retour un violent coup de goulot. La faute à un missile, en forme de bouteille, balancé par un fan excité. Résultat : Bretagne 1- Fatal Bazooka 0. C'est à peu près tout ce que les mélomanes retiendront d'un concert à rimes riches (cagoule/boule) mais qui aura eu le mérite de défouler les plus jeunes. Après la sueur, patchouli pour tout le monde.
Pointant le bout de son mascara, Boy George a remonté gentiment les pendules et distillé un brin mollement les tubes eighties restés dans toutes les oreilles. Mais l'heure de l'apéro arrive. Tous chicots dehors, Shane MacGowan et ses Pogues rappliquent et paient leur tournée au pub de plein air. Fancy remet la sienne dans la foulée, avant que The Verve, IAM et Empyr bouclent la kermesse, tard dans la nuit. Hier, chez les Terre-Neuvas, il manquait juste un stand de pêche à la ligne.
mais qu arrive t il a george ?? il s'est fait gonflé avec une pompe a velo?? George va falloir reagir un regime s'impose!!