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RETROSPECTIVE DES FAITS DE L'AFFAIRE OCTOBRE 2005
Home, sweet home... Quand son avion s'est posé, dimanche matin, à l'aéroport de Londres Heathrow, l'ancien chanteur a dû pousser un grand ouf ! Soulagé de retrouver sa terre natale, après l'éprouvant début de week-end qu'il venait de passer à New York.
Vendredi 7 octobre, 3 h 14 du matin. Boy George panique dans son appartement de Soho, décroche son téléphone et compose le 911 : « J'ai été cambriolé ! ». A leur arrivée sur les lieux, les policiers de New York ne remarquent aucune trace de vol. Mais leur regard se pose sur un coin de table, près d'un ordinateur. Là on l'on trouve parfois un cendrier, ils découvrent... de la cocaïne ! Branle-bas de combat, les agents se lancent dans une perquisition en bonne et due forme. Quant à l'ancien chanteur de Culture Club, un tatouage en forme d'étoile sur le haut du crâne et un t-shirt des Misfits sur le dos, il est embarqué pour possession de stupéfiants et faux témoignage.
Au poste :
C'est alors au tour du procureur de signifier à Boy George son inculpation pour possession d'une substance illégale. Et de lui faire apprécier l'hospitalité des autorités new-yorkaises : la star passera la nuit au poste. Libéré samedi, il a fait savoir par la voix de son avocat s'exprimant dans le New York Post que « c'était une petite quantité de drogue ». Lou Freeman souligne « qu'il ignore d'où elle provient. Il a reçu un grand nombre de personnes chez lui ». Et en appelle au bon sens : « Un homme qui a quelque chose à cacher n'appelle pas la police ».
La groupie mystère :
Après une rapide enquête de voisinage, les journalistes du quotidien affirment aujourd'hui que l'ex drag queen n'était pas seul jeudi soir. La cocaïne découverte pourrait donc appartenir à la jeune Kyoko Nagami, un mannequin japonais inséparable de Boy George. Une conclusion qui arrangerait sans doute l'accusé, car selon un juriste britannique, « il pourrait être interdit de séjour aux Etats-Unis s'il était reconnu coupable ». Impossible pour l'ancien chanteur de Culture Club, aujourd'hui reconverti en DJ à succès de la Grosse Pomme. Il pourrait même encourir jusqu'à quinze ans de prison. Il sera entendu par la justice américaine le 19 décembre.
Antécédents :
La star, à qui l'on doit des tubes comme « Do You Really Want to Hurt Me », n'en est pas à son coup d'essai. Condamné en 1986 pour possession d'héroïne en Angleterre, il avait été contraint de suivre une cure de désintoxication. Après avoir suivi le même traitement d'électro-acupuncture qu'Eric Clapton en 1970, il arrêtait l'aventure Culture Club pour se lancer en solo. Mais sans retrouver le succès qui lui a permis de vendre plus de 33 millions de disques à ses débuts.
Caméléon :
Lancé par Malcolm MacLaren, l'imprésario des Sex Pistols, Boy George était une vraie icône de la mode londonienne avant de s'imposer sur la scène musicale. Touche-à-tout, depuis la fin du groupe, il s'est mis à la photo de mode, et a même créée sa propre marque de prêt-à-porter, B-Rude. Il y a dix ans, la biographie de l'androgyne, Take It Like A Man , devenait un best-seller. Ses talents de plume l'ont également amené à tenir une colonne dans le Daily Express. Engagé pour la cause gay, l'artiste n'a pas sa langue dans sa poche. Fâché avec Elton John, il fustige les hypocrisies : « La Kabbale dit que l'homosexualité est une maladie qui doit être soignée. J'aimerais voir Madonna envoyer ce message à ses millions de fans gays ! » Philantrope, celui qui vénère David Bowie a toujours refusé les chemins tout tracés : « Je n'ai pas de carrière. Je n'ai jamais voulu de carrière, c'est un mot trop militaire. »
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